Bord à Bord Fluvial
L'Office de Tourisme et des Congrès de Mulhouse et sa région et VNF organisent régulièrement des visites de l'écluse principale de Niffer (Haut-Rhin). Longue de 190 mètres et large de 12 mètres, mise en service en 1995, elle aurait dû être la porte d'accès à la liaison fluviale Rhin - Rhône à grand gabarit, mais suite à l'abandon de ce canal à l'arrivée au pouvoir de la gauche au lendemain des législatives de 1997, elle permet seulement l'accès aux bateaux rhénans, via un bief de plus de dix kilomètres, au port de Mulhouse - Île Napoléon. Le trafic à l'écluse est d'environ 1,1 million de tonnes par an.
Vue aérienne : grand canal d'Alsace, et à gauche, le bief de Niffer et ses deux écluses d'accès
(écluse Le Corbusier, 1961, et écluse principale, 1995).
Sur le parking public attenant à l'ouvrage, un borne symbolise le PK 1 du canal Rhin-Rhône et rappelle le lancement des travaux en 1991, par Georges Sarre, secrétaire d'Etat aux transports routiers et fluviaux :
La visite commence par une présentation générale de VNF et du site que l'on vient visiter (historique, organisation...), et une vidéo donne plus d'informations sur le transport fluvial en France. Puis vient la visite de l'écluse avec, pour cette fois, une bassinée de plaisances :
Sas vide, vu vers l'aval.
Remplissage de l'écluse.
Ouverture des portes amont.
Entrée des bateaux : ALBACORE (français), SANTANA (suisse) et IRIS (hollandais).
Tous amarrés, l'éclusage est lancé par l'éclusière, du haut de son mirador.
Deux bollards flottants sont en cours de maintenance :
Arrivés tout en bas, le responsable d'ouvrage qui mène la visite nous présente un endroit particulier : la piscine ! C'est une cavité aménagée sous les portes amont, qui est utilisée pour la vidange de la chambre des portes : si des travaux urgents doivent avoir lieu sur les portes, elles sont isolées grâce à deux batardeaux (barrages provisoires) et le volume qui reste contenu dans l'espace ainsi délimité est vidé par gravité dans la piscine, et évacué après par pompage ; la manoeuvre est plus rapide que d'assécher les portes en installant des pompes.
La piscine, sous les portes amont.
Notre guide nous fait remarquer les stalactites qui pendent du plafond :
Dix à quinze centimètres en vingt ans, encore quelques années
à attendre pour avoir une colonne complète...
Retour à l'air libre de l'autre côté du sas :
Porte amont.
Dernière étape : nous allons maintenant accéder au poste de commande, qui se trouve à l'aval, en rive droite :
Poste de commande.
Du haut du mirador, la vue est imprenable sur le sas...
...et sur le bief aval...
...mais aussi sur tous les environs : les Vosges (Grand Ballon, Haut-Koenigsbourg...) à l'ouest, la Forêt Noire à l'est, Bâle au sud...
Vue sur le village de Niffer.
L'éclusière - chef de quart nous présente tous ses écrans et pupitres : commande de l'écluse principale et de l'écluse Le Corbusier, mais aussi gestion de la prise d'eau de Huningue et de l'alimentation du bief de Niffer via le canal de Huningue, carte avec le positionnement des bateaux (AIS)...
C'est maintenant la fin de la visite, dernières photos depuis le pont à l'aval et le groupe se sépare...
La prochaine visite de l'écluse principale de Niffer aura lieu le vendredi 28 août 2015, à 10 heures : réservations en ligne sur le site de destination-haute-alsace.com : http://www.destination-haute-alsace.com/resa/etape1.php?code_prod=ECLUSE&instance=gites68&ope=3398&ori=OTCMULHOUSE (4,50€ pour les plus de 13 ans, gratuit en-dessous).
Plus d'infos sur cette écluse : bordabord.org/news/navigation-rhenane-ch-2-ecluses-de-niffer
Adresse : 160 Rue Principale, 68680 Niffer, France
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Beau reportage bien documenté. Certes on peut regretter que la liaison Rhin/Rhône n'ait pas été réalisée. Cependant l'exemple du Rhin/Danube démontre que ce n'est pas forcément une réussite et que le coût soit largement dépassé. Qu'en sera-t-il de Seine-Nord dont le gigantisme démesuré aura bien évidemment des conséquences lui aussi sur le coût final mais également sur l'impact environnemental. A l'heure où la Mondialisation atteint ses limites, on peut aussi douter de la nécessité de le construire quand on connai l'objectif de diminuer le coût du transport qui ne profitera en réalité qu'aux Multinationales mais pas aux mariniers.
Beau reportage.
Eh oui, moi qui rêvai de rejoindre l'Alsace, avec le CITERNA 12. Ce bateau est parti en Afrique, et Voiney (élue du Jura !..) était en poste au mauvais moment. Quand je pense au Rhin-Main-Danube, je me dis qu'on a manqué une belle occasion.
Regrets (éternels !..).