Bord à Bord Fluvial
L'homme a longtemps considéré l'eau comme la frontière vers le royaume de ses dieux, et le bateau est naturellement l'outil qui permet d'aller vers l'au-delà. Les Égyptiens, civilisation résolument fluviale où le Nil occupe la place prépondérante, rejoignent le royaume des morts à bord d'une barque fluviale. La barque solaire en est l'exemple le plus connu. On parle ainsi de bateau tombe lorsqu'il sert à enterrer une personne : les Vikings honorent leur morts en les enterrant avec leur bateau dans un tumulus. Le bateau de Gokstad en est l'un des exemples les plus célèbres, mais aussi ceux des tombes royales du Vestfold, au bord du golfe d'Oslo, à Tune ou à Oseberg.
Les noms de bateaux sont aussi chargés de sens : résultant généralement d'une décision du propriétaire, le changer n'est pas forcément bon signe. On trouve ainsi des noms glorieux pour des bateaux de guerre (leTéméraire), des noms de femmes en leur honneur, des références à des personnes illustres, et bien souvent des noms de poissons ou d'oiseaux marins. Plus récemment, le monde de la compétition a vu les noms des bateaux refléter ceux de leurs sponsors. Les navires commerciaux construits en série ont parfois également des noms en série (comme la CMA-CGM qui utilise des noms d'opéras pour ses porte-conteneurs). Le baptême d'un bateau se fait souvent juste avant son lancement, en la présence d'un parrain ou d'une marraine. La superstition enfin n'est pas absente de l'univers des bateaux. L'animal à longues oreilles, cousin du lièvre, dont le nom ne doit jamais être prononcé à bord d'un navire en est l'exemple le plus connu.
Votre opinion m'intéresse.
Jean-Luc.
D'autres devises sont moins flamboyantes, mais les bateaux qui les portent ont belle histoire : www.pnich.com/humour.htm
Les noms de villesplus ou moins importantes sont aussi répandus : plusieurs PARIS, un seul PARROY, et aussi HENDAYE (bordabord.org/news/le-tunnel-de-mauvages-3-3 ou encore bordabord.org/news/florilege-2009-de-freycinet-charges) et de nombreux autres!
Les prénoms et les assemblages de prénoms ont un grand succès : rien que dans l'article cité précédemment, bordabord.org/news/florilege-2009-de-freycinet-charges, on retrouve Joshua, Aude et Elisabeth! On a aussi parlé récemment du FER-LUCE (bordabord.org/news/fer-luce), on trouve aussi le SERJEA, le FER-SUZ, le PIERLUC dont il est question actuellement sur le site (bordabord.org/news/midi-le-pierluc-3) etc...
La religion occupe aussi une certaine place, du DON DE DIEU aux innombrables SAINTE THERESE...
VNF aussi fait plus ou moins preuve d'imagination pour nommer ses bateaux : le PAM1 est un pousseur de la subdivision de Pont-à-Mousson, le DUROC aussi est à Pont-à-Mousson, c'est le nom d'une place de la ville et d'un maréchal de Napoléon Ier. Sur la Moselle, il pousse une barge joliment appelée MOSELIDEE (c'est un jeu de mot car il est utilisé par l'équipe I.D.E.E. Moselle). Le CATALOGNE est un pousseur, à Toul. On connaît aussi le Bosphore, un autre jeu de mot (bosse fort) plus exotique. Dans ma jeunesse, j'ai aussi connu le NANAN à Einville, sans savoir à l'époque ce que ça voulais dire (petit message : si quelqu'un a des photos, qu'il n'hésite pas à les publier!!!). Un autre pousseur rigolo : LA BIBICHE, dans les environs de Metz.
Au niveau des industriels, c'est varié : pour les flottes privées, c'est plutôt limité, niveau originalité (Solvay 1 à 124 et même plus, Héming X, Origny X, Pont-à-Mousson X, etc...), et pour les flottes publiques, c'est varié : des séries come les ATLAS de l'HPLM, mais aussi des noms de villes ou de métiers dans la même compagnie ou ses filiales. Et puis, n'oublions pas le calendrier de la CCMT : bordabord.org/news/drole-de-calendrier-une-serie-de-la-c-c-m-t!
On pourrait aussi parler longuement des devises des plaisances...