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La descente des Vosges, de l'échelle d'écluses au plan incliné d'Arzviller (3/6)

La descente d'Arzviller et l'amélioration des conditions de navigation sur le versant Rhin du canal de la Marne au Rhin

Par kikicmr • BaB NordEst.fr • Mercredi 12/01/2011 • 18 commentaires  • Lu 3886 fois • Version imprimable

  • Currently 5/5

Note : 5/5 (4 notes)

(articles précédents : bordabord.org/news/la-descente-des-vosges-de-l-echelle-d-ecluses-au-plan-incline-d-arzviller ; bordabord.org/news/la-descente-des-vosges-de-l-echelle-d-ecluses-au-plan-incline-d-arzviller-2-6)

Après la deuxième Guerre mondiale, dans les années 1950-1960, le de la au , en particulier son versant qui nous intéresse ici, a bénéficié de nombreux :

- remise en état : renforcement des digues, réparations des bajoyers et murs de
, des aqueducs

- amélioration des conditions de navigation : mécanisation des écluses (14 écluses mécanisées en 1956 selon le système Fritz, 17 autres avant 1970, système Bendel) ; essai d'automatisation sur l'
n°41, système Saxby, élargissement des passes navigables sous les ponts, construction d'estacades de guidage aux écluses, approfondissement du souterrain d'Arzviller (mise au mouillage de 4,00m terminée en juin 1966)

- mise au mouillage de 2,60m, permettant un enfoncement de 2,20m des bateaux, autorisé à compter du 23 octobre 1968 à titre d'essai sur le versant
.


de bétonnage après reprofilage de la cuvette
du
, bief n°28 à Stambach, en 1968.

La mise au mouillage de 2,60m était possible dans la descente d'Arzviller, le projet des ayant même été établi. Mais pour supprimer ce goulet d'étranglement, il eût fallu doubler cette échelle d'écluses, projet quasiment irréalisable compte tenu de l'étroitesse de la vallée du Teigelbach où s'entrecroisent route, et voie ferrée ; le coût aurait été hors de proportion avec le but . C'est ainsi que naît le projet de remplacer l'échelle d' par un ouvrage de franchissement de haute chute et d'abandonner la mise au mouillage de 2,60m de cette partie du versant .

Attardons-nous un peu sur cette photo aérienne :


Vue aérienne sur la descente d'Arzviller.
 
Probablement prise dans les années 55-65, elle montre au premier plan l' n°1 et au même niveau, la sortie du tunnel ferroviaire de la ligne Paris-Strasbourg. A l'arrière plan, on distingue nettement le tracé sinueux de la vallée du Teigelbach.
 

Vue de l'
1.
 
On voit un tracteur de la de l'Est en attente au niveau de la tête amont de l' 1. En aval, on distingue l'aiguillage de la voie de 60 qui mène au garage où sont stockées et réparées ces machines.
 

Vue aérienne sur les écluses 2, 3 et 4.
 
En regardant de plus près le bief 3, on constate que les bateaux sont en train d'accomplir la manoeuvre que décrit P.V. Stock en 1905! Le montant, qui a tout l'air d'un marocain de l'HPLM, après sa sortie de l' n°3, est venu se coller à la passerelle qui traverse le large du bief pour le passage en ligne droite des tracteurs. L'avalant est alors sorti de l' n°2 pour entrer directement dans l' n°3 (bief de 45,10m pour un bateau d'un peu moins de 39m) ; c'est à ce moment qu'est prise la photo. Il reste encore au montant à se dégager de la passerelle et à se mettre dans l'axe pour entrer dans l' n°2. On ne voit pas de tracteur sur la voie, les deux bateaux sont donc motorisés.

En aval de l'
n°3, le fait un coude très prononcé sur la droite pour rejoindre l' n°4. Sur la gauche, le petit embranchement est appelé " Sainte-Marie".

Une autre vue sur ce bief, cette fois un montant s'engage dans l'
n°3, vu de l'aval ; il ne croisera pas d'avalant dans le petit bief, l' 2 est déjà prête à l'accueillir :
 
Un montant entrant dans l' n°3.

Voici la liste des écluses de la descente d'Arzviller donnée par le Guide Officiel de la Navigation intérieure de 1957, et la carte la représentant :

 
(pour voir en grand, cliquez
ici et )


(pour voir en grand, cliquez
ici)
 
Les PK et les altitudes des biefs amonts sont donnés pour chaque . Les trois premières se trouvent sur le territoire de la commune d'Arzviller, ainsi que tout le souterrain de 2,3km. Les 15 autres écluses sont sur le territoire d'Henridorff.

L'avant-projet prévoyait le remplacement des 14 premières écluses par un
longitudinal et les trois suivantes par une unique de 7,80 mètres de chute.

Le
rachetait une chute de 36,75m sur une distance de 1775 mètres, avec une pente de 2,12% et deux chariots-bacs. Son tracé comportait des courbes, ce qui empêchait en pratique l'équilibrage des bacs par des contrepoids ; il fallait donc avoir recours à des chariots-bacs automoteurs. La tête amont de l'ouvrage se situait à l'aval de l' n°1, à l'écart du tracé existant, et il suivait le cours du Teigelbach, qui aurait été busé. La tête aval se situtait au droit de l' 11 et le bief aval, implanté également dans la vallée du Teigelbach, rejoignait le existant à l'aval de l' 13. Le bief 13 devait être approfondi pour amener la cote du plan d'eau à celle du bief 14, l' 14 étant supprimée, ce nouveau bief étant le bief amont de l' de 7,80 mètres de chute.

Ce projet présentait l'inconvénient de nécessiter une longue interruption de la navigation pour le raccordement ; il gardait aussi un passage rétréci au passage de la voie ferrée. Il fût alors décidé d'avoir recours à la procédure du concours, afin de trouver une solution plus satisfaisante.

39 offres différentes ont été remises au 16 mars 1963, nombre ramené à 25 suite à une première analyse technique.
 

Synthèse des offres du concours.
(pour voir en grand, cliquez
ici)

Parmi les diverses solutions, on trouve :

- l'
à bateaux
- la pente d'eau
- les plans inclinés longitudinaux
- les plans inclinés transversaux

Le jury, présidé par l'ingénieur en chef du service navigation de Strasbourg, après 25 réunions de la commission, fît connaître son choix de la solution retenue le 9 novembre 1963. Parmis les critères retenus, on trouve :

- le coût (les solutions les plus économiques étant celles qui remplacent 17 écluses)
- la durée du cycle : la durée de passage d'un bateau sur l'ouvrage ne doit pas dépasser le temps de passage de l'
la plus lente du ; le débit estimé de cette voie d'eau étant de 26 bateaux dans chaque sens par journée de 13 heures (1 bateaux/sens/30min)
- la sécurité d'exploitation : la sécurité optimum est obtenue avec deux bacs ; un seul suffit en première étape si l'échelle d'
peut rester en fonctionnement
- les conditions d'exécution : liées au tracé, elles devaient permettre de laisser en service le
existant pendant la construction et limiter le nécessaire au raccordement au minimum.

Deux projets de
transversal aboutirent au projet définitif : le premier remplaçait seulement 14 écluses et entraînait la suppression du existant, mais présentait l'originalité de faire rouler les deux bacs et les deux contrepoids sur les mêmes voies, réduisant les dépenses de génie civil ; le second supprimait 17 écluses, mais nécessitait la construction d'une piste pour chaque bac. Les deux groupements ont été invités à se rapprocher, et c'est ainsi que l' supérieure a entériné le choix du jury.


Dessin du
(pour voir en grand, cliquez ici).


Commentaires

par Jean Claude Pluquin le Mercredi 12/01/2011 à 09:07

Jean Claude Pluquin C'est technique, détaillé, et bien illustré.
Du travail d'historien ! Félicitations.

Petite anecdote:
J'ai encore en mémoire les discussions des anciens autour d'une table alors que j'étais enfant. Elles relataient le périple d'un de mes oncles qui avait fait un voyage du Nord vers l'Est sur son bateau de bois dont la devise était MT,  pour Charmes exactement, un peu au Sud de Nancy. Cela se passait en hiver 1939-1940. Les glaces, la neige......avaient bloqué longtemps le chaland en rase campagne; des religieuses avaient rendu service (mais je ne sais plus lequel) etc.... Mais c'étaient bien peu de difficultés avant ce qui les attendait tous ! L'invasion de 1940 avait bloqué le MT. Coupé du reste de la famille coincée dans le triangle Lille-Douai-Béthune. Tous les membres de celle-ci ont vu leur bateau coulé (vers le 15 mai).......

Fait peu ordinaire: l'oncle cité ci-dessus a reçu la visite peu avant sa mort (années 1990), près d'Aire-sur-la-Lys, d'une des soeurs, rencontrée à Charmes, qui avait elle-même terminé sa vie dans la région du Nord-Pas-de-Calais.

J'ai vu fontionner l'ascenseur d'Arzviller en 1989 avec une péniche allemande dans le bac. 
J'ai de bons souvenirs également de Saverne et de la Maison Kate (XVIIè)  où l'on y mange super bien...

     
J-C P. 




Re: par kikicmr le Mercredi 12/01/2011 à 20:50

kikicmr Merci Jean-Claude pour ton appréciation! je précise quand même que toutes les infos et photos concernant les travaux sont tirées d'une revue que je donnerais en référence dans le dernier article de la série.

J'ai beaucoup aimé les photos que tu as mises dans ton commentaire, car je crois que j'ai reconnu le bateau : il doit s'agir, tu pourras confirmer ou non, qu'il s'agit du STOLZENFELS, un sarrois arrêté depuis quelques années au port de Dombasle et que l'on peut voir en photos dans cet article : bordabord.org/news/activite-estivale-a-la-solvay. C'est la première fois, sur tes photos, que je le vois en navigation.

Et je ne connais pas la maison Kate à Saverne, mais faudrait que j'aille voir...


la descente des vosges par josye le Mercredi 12/01/2011 à 09:56

josye bonjour 
merci de faire connaître l'histoire de cette vallée, très beau reportage.
entre les années 1950 et 1970 j'adorai cette vallée quand j'étais avec mes parents sur le FIGALE et après avec mon mari sur le CABRAL 
c'était dur ,surtout fatigant toutes ces écluses et portes à la main, mais comme le paysage  était beau .après avec le plan incliné , on gagnait du temps mais il n'y avait plus cette belle vallée au pied des roches rouges .( c'est  dommage de ne pas l'avoir gardée pour le touristique)  le site est beau aussi vu du haut,mais ce n'ai pas pareil.
nostalgie d'une ancienne batelière , amicalement à plus . FIGALE 


 

 
voici des photos avant 1954 car le FIGALE est encore à la traction.


Re: la descente des vosges par kikicmr le Mercredi 12/01/2011 à 20:59

kikicmr Bonjour Josye,

Merci beaucoup pour les photos! c'est difficile d'en trouver, de la vallée à l'époque où elle était encore en eau!

Je me permets de donner leur localisation pour ceux qui ne connaîtrait pas : les deux premières, c'est l'écluse n°14, qui est traversée par le pont de la voie ferrée Paris-Strasbourg (sur la première, on voit bien le tirage, mais pas le tracteur électrique sur rails ; par contre, on le voit sur la deuxième, et j'aime bien la vue sur l'écluse!). La troisième photo montre la tête Ouest (côté Nancy) du souterrain d'Arzviller ; de ce côté, il entre sous terre parallèlement à la voie de chemin de fer Paris-Strasbourg).
La quatrième, c'est le fameux bief n°3, qualifié de plus petit d'Europe, à peine plus que la longueur d'une péniche. Je vois que la passerelle métallique pour le passage des tracteurs électriques sur rails n'existe pas encore!
La cinquième et dernière vue montre le viaduc d'Hoffmühle de la voie ferrée Paris-Strasbourg, en grès des Vosges, qui traverse le canal en aval de l'écluse n°18. ça fait deux courbes serrées à négocier pour les mariniers!


par Jean Claude Pluquin le Mercredi 12/01/2011 à 10:53

Jean Claude Pluquin Bonjour Madame du CABRAL
En parenthèses, pouvez-vous me rappeler s.v.p., comment les mariniers appelaient l'épèce de girouette au sommet de la cheminée de la cuisinière, visible sur l'une des photos. Il y en avait une sur notre bateau (je pense que mon père l'avait fabriqué de ses mains) mais je ne me souviens plus....

Jolies photos sépia de la GRANDE histoire de la batellerie.
J-C P.


par semper-spera le Mercredi 12/01/2011 à 20:52

Le bateau allemand c'est le STOLZENFELS


Re: par kikicmr le Mercredi 12/01/2011 à 21:01

kikicmr C'est marrant, on le reconnaît à deux minutes près! J'avais un petit doute, tu m'as permis d'être sûr que c'était lui!


Re: par semper-spera le Mercredi 12/01/2011 à 21:19

comme quoi les grands esprits...
Je ne sais pas si il navigue encore mais je sais qu'on peut le voir dans "l'homme du picardie" à moin que ce soit un autre ce qui m'éttonerai.
En tout cas superbe travail de recherche encore une fois de ta part Guillaume ;bravo alors meme que le sujet n'est pas encore clos.
Mais tout cela m'ammène à poser à mon tour une devinette


Pourquoi y a t'il des cristalleries dans le coin de Arzviller?
St Louis, Bitche, Valleristal et meme Baccarat sont d'autant de cristalleries connues mondialement mais pourquoi dans ce secteur???


Re: par kikicmr le Mercredi 12/01/2011 à 21:45

kikicmr J'ai publié il y a quelques temps des photos des bateaux qu'on voit dans l'Homme du Picardie (voir ici : bordabord.org/news/l-homme-du-picardie#comment_4). On voit celui qui est appelé STOLZENFELS, mais est-ce bien celui-là? Je ne crois pas... Peut-être est-ce un bateau qui n'a porté cette devise que pour le film?
Le STOLZENFELS des photos de Jean-Claude ne navigue plus, il attend un avenir meilleur au port de Dombasle (j'ai mis le lien vers des photos dans ma réponse au commentaire de Jean-Claude).

Au sujet des cristalleries, ne serait-ce pas grâce à la pureté de l'eau qu'elles se sont installées là? Et aussi grâce aux belles forêts fournissant un combustible local? Et puis pour faire du verre, il faut du sable... Donc peut-être le grès???


Re: par p boum le Mercredi 12/01/2011 à 22:07

Plusieurs de ces "sites" connues pour les mines de plomb  ? de l'ordre de 40 % dans la composition du cristal.

Egalement dans le batiment et ce même dans le "chevillage" des blocs de grès des Vosges: 1/2 tenon par bloc >> solidarisé par coulage de plomb en fusion "reliant" les  deux  1/2 tenon.

Région EST: risques de saturnisme latent:  opérations/campagnes mi 20° siecle.

Ste MARIE aux MINES: 67  importantes mines d'argent sur le territoire alentours:  plomb - argent  souvent de "paire" dans le sous-sol.


par semper-spera le Jeudi 13/01/2011 à 17:39

Demi réponse de la part de Guillaume en ce qui concerne le combustible.Pour le plomb ou le gres c'est non;
Mais si je pose une devinette de ce genre c'est que le canal joue un role 


Re: par kikicmr le Jeudi 13/01/2011 à 18:32

kikicmr La vente aux mariniers? Ou bien pour l'exportation? Ou l'inverse, pour faire venir les matières premières.

Est-ce qu'il y a un rapport avec le halage des péniches? Je pense que le crottin des chevaux de halage peut entrer dans la fabrication du cristal...

Sinon j'ai aussi une autre idée, peut-être plus sérieuse... C'est pour le transport du cristal, car le transport fluvial était moins violent que les chariots sur les chemins de l'époque. ça, ça tient la route. C'est comme les péniches ambulances de la première guerre mondiale, ça permettait de déplacer les blessés sans heurt.

Enfin, ça marche pour Arzviller, qui est au bord du canal, mais les autres sont au bord de ruisseaux ou de rivières non navigables. J'imagine mal les cristalleries de Baccarat charger leurs pièces de cristal sur un radeau sur la Meurthe pour les descendre vers Nancy... Il y aurait eu des dégâts au passage des pertuis prévus pour le flottage des bois!


Re: par semper-spera le Jeudi 13/01/2011 à 19:19

il y a de l'idée...
petite précision avant de devenir des cristallerie on parlai de verrerie dont la naissance était bien antérieur à celle du canal mais l'essort des cristalleries est due pour beaucoup à la proximité du canal.Tu tourne autour du pot mais tu n'a pas encore mis le doigt dessus


Re: par kikicmr le Jeudi 13/01/2011 à 20:41

kikicmr la seul différence que je connais entre le verre et le cristal, c'est l'oxyde de plomb, comme a dit p boum ci-dessus, mais tu as répondu que ce n'était pas ça...

donc pourquoi passer du verre au cristal grâce au canal???

est-ce qu'il faut refroidir le cristal au moment de sa fabrication, donc on stockait des blocs de glace découpés dans le canal en hiver et conservés toute l'année dans des caves?

Si je trouve pas la bonne raison, je peux l'inventer :

C'était il y a bien longtemps... dans un port, un marinier rencontre un marin qui revenait du bout du monde. Il lui offre un coup de rouge, mais le marin insiste pour boire dans ses propres verres, bien rangés dans son pactage. Le marinier s'en étonne, le marin lui explique qu'en fait, il s'agit de cristal... Les fabricants, dans un royaume fort fort lointain, rajoute du plomb lors de la fabrication du verre, ce qui lui donne ce superbe éclat qui magnifie la piquette.
Bien longtemps après, lors d'un hiver rigoureux, le brave batelier se retrouve coincé par les glaces dans la vallée d'Arzviller. Il gel très fort, la péniche sera arrêtée longtemps, une période très difficile s'annonce... Il faut bien nourrir sa famille, alors le marinier se fait embaucher à la verrerie d'Arzviller, au bord du canal. Il apprend ce nouveau travail, bien difficile aussi. Et puis un beau jour, il parle à son patron du verre dans lequel il a bût un coup, il y a fort fort longtemps, avec un marin... Le patron reprend l'idée de l'ajout du plomb au verre, et c'est ainsi que la fabrique du cristal s'est répandue dans le pays de Sarrebourg...
La péniche avait un nom étrange, "Baccarat". C'était le nom du marin qu'avait rencontré notre batelier, et qu'il avait choisi de donner à son nouveau bateau, marqué par cette rencontre. Quand le patron de la cristallerie d'Arzviller a cherché à s'étendre, devant le succès de sa production, il choisit de donner ce nom à la nouvelle usine qu'il venait d'installer dans un coin désert de la vallée de la Meurthe... Ainsi est née une des plus prestigieuses marques du luxe français...
Notre brave batelier ne sût rien de tout ça. Au dégel, qui n'eût lieu cette année-là qu'au mois de juin, il quitta Arzviller pour n'y jamais revenir...

Est-ce que ça te va comme raison? Si c'est pas ça... je donne ma langue au chat!


Re: par semper-spera le Jeudi 13/01/2011 à 21:23

waou tu m'éttonne vraiment.Tu as l'esprit tres imaginatif ca ferai une superbe fable pour enfant le soir lors de la bordée.


La réponse est toute simple le canal servait à faire acheminer la silice qui est le composant principal du cristal et comme tu la dis la foret vosgienne elle fournit le bois et apres je pense que au début le sable des rivieres faisait l'affaire pour le verre.


Re: par kikicmr le Jeudi 13/01/2011 à 21:33

kikicmr J'étais pas loin, quand j'ai écrit : "pour faire venir des matières premières"... Ne manquait que la matière en question...


Re: par p boum le Jeudi 13/01/2011 à 22:07

La réponse "simple" donc pas facile  ( voir les croix des bajoyers) suffit de se mettre dans l'esprit de la question: le verre a base de silice avec en + plomb.......mais biensur...

Precisions demandées:       lieux de départs/chargements de péniches  (automoteurs: niet)

bravo...encore-encore.......


Re: par p boum le Mercredi 19/01/2011 à 20:23

Le "développé" du contenu ci-dessus et après reprise de l'ensemble de la devinette posée et sauf plus "imformé', 

Retenir que la presence du Canal soit a l'origine de l'apparition de cristalleries pose des interrogations:

Aucune directement en bordure (Niederwiller  ?  ) Les premieres usines pas du tout.

Le  Cristal  est une évolution de Verreries existantes;  bien avant le canal qui est entré dans circuit a sa mise en activité env: 1850/3.
Canal des Houilliers/Sarre en:1866 encore moins la "cause" malgré le charbon  (temperature "cristal"  1450° =fusion)

Premiere fabrication "cristal"  St Louis les Bitche 1816 : environ 70 kms Marne au Rhin.

L'interrogation quant'aux circuits   d'approvisionnement par péniches restée sans réponses

Renseignements obtenus:  le sable: principal composant du  verre > silice vitreuse (d'ou le nom) sable alluvionnaire (vallées/zone humide)

Cristal:  silice aussi  mais  cristalonite/nate ( carriere / d'ou son nom) + plomb = pureté.

Le transport-fluvial des produits-finis:  aucune trace >  fragilité -tonnages limités - conditionnements 'pullmann" etccc  ceci aurait laissé  effectivement ...une trace.

Les colons pour l'Algérie et voisins :  des livres,  des récits,  des écrits etc......existes:  cristal  pas trouvé.

Creuser le sujet serait interressant...........(pas le canal)



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