Ce pourrait être un film, ce ne l'est pas, pour les amants du pont Neuf l'heure de la séparation a sonné, la fin d'une cavale, quelques lignes dans la colonne des chiens écrasés, un entrefilet dans Détective, l'escalier qui colle le vertige, les interrogatoires, le dépôt, le juge face à un assassin, un tribunal, condamnation pour elle et ascenseur pour l'échafaud pour lui...
Dans le couloir sous les combles, une odeur de tabac à pipe froide flotte, une affaire de plus, des PV d'auditions tapés à deux doigts sur une Remington fatiguée, des dossiers... Profession commissaire au 36... La routine, rien que la routine... pour lui, pour moi un article de plus.
Le pont neuf, la PJ, la préfecture de police et Notre Dame, le Metamorphosis
La statue Sainte Geneviève et le restaurant de la Tour d'Argent
le bateau des Restos du Coeur
des ponts, des passants, des bus Paris au quotidien...
la police fluviale
la Chine et le pont d'Austerlitz
il flotte comme un parfum de mort, c'est aussi cela Fleur de Paris
fin du film, mais pas fin de la série.
crédit photos : Maryse & Marc debeer - MF Lille
Mais bon sang c'est bien sûr !
"La pipe c'est le symbole des gens évolués et qui savent bien se maîtriser"
George Simenon
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Objectif : Articles approfondis et argumentés sur la Batellerie tels devoirs de mémoire (histoire) ou Actualités (textes explicatifs et photos avec indication des sources)
Souhait : Articles complémentaires aux autres sites sur la batellerie, tels les groupes batellerie de Facebook (trop succints et difficilement retrouvables), et les sites incontournables spécialisés(très précis).
Fleur de Paris... 10Les amants du 36Commentaires
Re: Requiem pour un plouc
par marc debeer
le Jeudi 11/09/2008 à 13:55
Ah mais il à le Larousse en délire et le p'tit Robert en cavale, l'apache, v'la ti pas qui pointe sa gapette de dessus des fortifs pour chercher noize aux seigneurs du fleuve... Va falloir sortir la sulfateuse, astiquer le 45, faire reluire les bastos, le cric va pas seulement servir à soulever la caisse, il va aussi servir d'aspirine au demi sel. Marc Debeer dit "l'embaûmeur", dit "marco la catagne", dit "jojo des écluses" dit "la belle-descente-qui-fait-monter-les-dames" et "le-séminariste-des-gagneuses-détrousse-puceaux"
Borsalino et gros calibres
par Jimidi
le Jeudi 11/09/2008 à 15:16
Mais il a la nostalgie des guinguettes le fanfaron, il jouerai d'l'accordéon qu'ça s'rait pas pour nous étonner ! Il peut sortir le borsalino : il aura plus la tronche du rameur à gonzesses que celle du fort des halles ! Bon ! J'dis pas qu'y fréquente pas un peu du côté des poules de la rue d'Amsterdam… Mais là-bas, on connaît pas son blase ! - "Moi j'l'vois plutôt hébété, vautré sur sa litière, ensuqué par le stupre...Oh il n'fera surface qu'avec le coucher du soleil, façon oiseau de nuit..." - "Enfin écoutez Mme Pauline, faut tout de même voir les choses en face ! La chambre des glaces, le boudoir chinois, les fillettes au salon...dans ma jeunesse ça s'appelait un bordel !" On va se l'travailler aux surin ou au bouillon douteux ? Moi je suggère un truc de bonne femme, genre tisane, vous savez, la mauvaise santé par les plantes... Après, vu qu'il affectionne les rivières, on pourrait l'chausser avec des "péniches" en plomb et l'jeter dans la Marne. Là, c'est plus aux zoziaux qu'y va donner à becqueter, mais aux gardons ! Eusebio Cafarelli : - "Pourquoi ne pas tempérer provisoirement... certains réflexes... Pourquoi ne pas poursuivre cette idée de trève évoquée un peu sommairement hier soir... et qui rendrait se séjour harmonieux ?" J'dis pas non ! Faut voir… P't'être que j'm'emporte ? Après tout, il a p't'être besoin d'causer, de s'confier… Il aurait besoin d'un confident mais pas d'un prêtre. C't'homme là, c'qu'il a besoin, c'est au fond d'la paix au bord de l'eau ? Un p'tit havre avec des dentelles aux fenêtres, une canne à pêche, qui sait ? En fait, j'disais ça pour rire, pour détendre les nerfs : - Excusez-moi, mon colonel, mais, vous savez, une brute, ça rit d'un rien hein, un missile qui passe, un champignon qui monte dans le ciel, le temple d'Angkor qui passe au-dessus de Billancourt... J'me marre de tout, j'ai des goûts simples ! Bon, encore un peu et je sens qu'il va me pousser les épaules à Lino : si je continue, j'vais pouvoir porter les costards comme un sénateur ! Allez ! Un p'tit coup d'blanc avec Nénesse ! Et Marcel chauffe ton piano à bretelles, fait pleuvoir les triolets d'la java ! Y a des drôlesses qui s'ennuient sur le bord d'la piste et m'est avis qu'elles nous r'luquent la trombine… Faut qu'on assure, qu'on s'bouge les miches. Musique ! Jean-Michel Docus, dit "Jimidi", dit "Le jazz et la java", dit "Beau gosse le tueur d'apéro"…
Gorges Simenon
par lysandra
le Jeudi 11/09/2008 à 18:42
à propos de Simenon
par lysandra
le Jeudi 11/09/2008 à 18:45
Re:
par marc debeer
le Jeudi 11/09/2008 à 18:53
Dit la Bourgeoise, tu va pas la ramener, non mais c'est pas des façons ça ! Mon pote et moi ont cause peinard affalé totalement polchtronné sur le zing de notre troquet favoris et Madâmme vient s'incinérée dans nos dissertations sur le monde, je vais te lui coller ma paluche sur la trogne et un coups de tatane en prime sur les fesses histoire de lui imprimer le numéro d'SOS Femmes battue dans le grenier au savoir...
les amants du pont neuf
par lysandra
le Jeudi 11/09/2008 à 18:54
Alex, saltimbanque vivant sur le pont rencontre Michèle artiste peintre qui vient chercher refuge sur le pont neuf. Michèle a un œil malade et perd de plus en plus la vue. Michèle et Alex vont être séduits l’un par l’autre. Un jour des affiches informent que la vue de Michèle peut être sauvée. Alex, ayant peur de perdre Michèle pour toujours brûle toutes les affiches et tue par accident le colleur d’affiche. Mais Michèle l’apprend par la radio et se sauve dans la nuit pour sauver ses yeux. Alex sera envoyé en prison car un témoin l’aura vu brûler les affiches et du coup tuer un homme. Michèle après avoir retrouvé la vue, ira rendre visite à Alex en prison et les deux amants se retrouveront le jour de la sortie de prison d’Alex (trois ans après) sur le pont neuf pour une nouvelle vie.
Re: les amants du pont neuf
par mati
le Jeudi 11/09/2008 à 19:39
Lysandra, |
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Ah bah voyons ! La fine fleur de Paris peut dormir tranquille !
Quand le bourgeois fait reluire son blason ou sa moitié, les perdreaux du 36 veillent au grain. C'est à l'heure de ronfler pour le pécore que les loulous vont pointer, c'est le crépuscule des cloportes. La nuit tous les chats sont gris et le "black and white" ça c'est l'univers du peau-rouge, l'heure du "flambe" et des "filles de joie", le tout en noir et blanc que j'vous dis, façon "ciné-club".
Mais quand c'est le Yalta des voyous, qu'il y a du ménage chez les truands, c'est pas sous l'tapis qu'on planque les "macab's", c'est dans la Seine ! Celle-là, si on pouvait la mettre au chômage, ça f'rait désordre ! Elle tiendrait plus du Père Lachaise que du long fleuve tranquille !
Seulement là, quand les bénéfices se divisent, la réclusion s'additionne ! Y en un paquet qu'ont pas moufté en passant quai des orfèvres : le commissaire leur a filé le "traczir", les sueurs froides, et tout ! Y en a plus d'un qu'ont fini raccourci après leur passage… y a de quoi en perdre la tête…
Y fait pas assez gaffe le malfaisant, croire en les honnêtes gens est le seul vrai risque des professions aventureuses.
Car voilà, le grand manitou à la pipe du 36, pique sa p'tite colère depuis qu'un vieux collègue s'est fait repasser. Même si c'était pas du "blanc-bleu" et qu'il fréquentait trop Pigalle, c'était tout de même un collègue ! Et le commissaire, il en a jusque là du mitant : ça fait 40 ans que le truand le chagne. Il l'a digéré à toutes les sauces et à toutes les modes, en costard bien taillé et en blouson noir. Ça tue, ça viole mais ça fait rêver le bourgeois et reluire les bonnes femmes ! Elles trouvent peut-être ça romantique mais lui pas. Alors il a pris une décision : les peaux-rouges, y vas plus les envoyer devant les jurés de la Seine : comme ça il n'y aura plus de non-lieu ni de remise de peine ! Il a décidé d'organiser la St Barthélémy du mitant. Ils vont entendre chanter les anges, les gugusses de la rue de Clichy : il va les renvoyer tout droit à la maison mère, au terminus des prétentieux !
- "Les parents ont croqué les raisins verts et les dents des enfants ont été agacées... La violence engendre la violence..."
A la veille de la r'traite, y va pas se gêner, le "cador" du quai des orfèvres. Dans un an, au revoir M'sieurs-Dames... il sera à l'échelon sept, les mômes sont élevés, il a sa cabane en Dordogne et la retraite faut la prendre jeune. Mais faut surtout la prendre vivant et c'est pas dans les moyens de tout le monde !
Pensez, sa longue carrière lui aura donné au moins une certitude : celle que dans les situations critiques, quand on parle avec un calibre bien en pogne, personne ne conteste plus ! Y'a des statistiques là-dessus !
Voilà. Quand on plante le décor : Quai des orfèvres, Seine, péniches et noir et blancs, il n'y a jamais loin de Simenon et Audiard, de Gabin et des "vilains" (au choix, Michel Constantin, André Pousse, Bernard Blier et tant d'autre…)
Alors j'ai craqué, j'ai glissé chef ! J'me suis fait un p'tit film, une impro…
Jean-Michel Docus, dit "Jimidi", dit "Requiem des emmerdeurs", dit "la Praline pour le cancre", dit "Belle Châtaigne pour le mal-appris"…