L' Association des Amis du Musée de la Batellerie et des Voies Navigables de Conflans-Ste-Honorine
a le plaisir de vous annoncer son dernier Cahier , le N°74
Gérard Bianchi - 2015 -
C’est ce que pensait la très grande majorité de nos ingénieurs de la navigation dans la première moitié du 20 ème siècle. Avec la disparition progressive du halage humain et animal, la situation semble claire : en rivière les bateaux sont conduits à bon port par des remorqueurs ou des toueurs ; en canal le relais est pris par différents modèles de tracteurs sur berges.
Nous savons aujourd’hui que ce modèle était une erreur. La France a pris un retard considérable sur ses grands voisins du Nord. L’automoteur s’est finalement imposé…
Pourtant l’histoire de la traction mécanique terrestre se devait d’être racontée.
Pendant un siècle des hommes-brillants- ont inventé, expérimenté, mis en place des systèmes d’une extraordinaire variété. Et ne l’oublions pas, c’est seulement en 1950 que le tonnage transporté par les automoteurs dépasse celui des tractionnés et ce n’est qu’en 1959 que les automoteurs deviennent plus nombreux que les tractionnés.
Le sujet, à la fois technique, politique et « humain », est très complexe.
Le beau travail réalisé par Gérard Bianchi n’en a que plus de mérite.
Le musée de la Batellerie et des Voies navigables de Conflans-Sainte-Honorine est fier de vous présenter ce nouveau cahier qui vient clore une trilogie : le touage, le remorquage… et la traction sur berge.
Pour commander ce Cahier cliquez sur la page "Cahiers" du site AAMB
Commentaire :
Plusieurs fois des questions ou commentaires sur BordaBord émettaient l'idée d'avoir une petite histoire du halage,
et bien c'est fait.....
Remarquons que l'auteur a défriché ce sujet , en partant de peu, car peu d'écrits éxistaient sur cette technique, et les archives de la CGTVN déposéees au Musée ont enrichies l'historique..
Des complémentss éxistent sur le site de l'auteur et sur le complément web des cahiers, où de nouvelles découvertes seront mises à jour régulièrement
Guy BaB IdF
Que de souvenirs! C'était l'époque de la lenteur. Il fallait attendre quelque fois plusieurs jours la venue du "tracteur" ou de la "machine", selon l'endroit où on se trouvait. La vitesse n'était pas non plus un critère reconnu car en exemple, dans le Nord, un convoi tractionné de 2 bateaux ne dépassait guère 4/5 Kmh voire moins en plein bief. Les ports encombrés, les stationnements des attentes des bateaux chargés et aussi disponibles à l'affrètement obligeait souvent aux mâts levés sur certains secteurs ou de ramasser le tirage pour le relancer au "mécano" une fois l'obstacle franchi. Dans les grands biefs il arrivait, à la belle saison, qu'on entretenait les écoutilles et bon sang, que çà sentait bon le goudron. Le gros avantage de la traction était que les berges conservaient leur état d'origine contrairement aux automoteurs qui ravinent et provoquent au fil du temps diverses dégradations par leur vitesse et les hélices en mouvement. Une autre époque révolue qui avait l'immense avantage d'une qualité de vie autrement différente de celle d'aujourd'hui malgré une évolution et un progrès pour le matériel dont on ne peut qu'apprécier le bien-être.