Bonjour,
magie de l'internet et de ses moteurs de recherche, j'ai, comme beaucoup, atterri sur ce site en cherchant des infos susceptibles d'entretenir une de mes passions dévorantes. Et là, grosse surprise ! Voilà que je découvre un site énorme (si, si) très complet, conviviale et rempli de magnifiques photos comme je les aime ! C'était parti pour une navigation longue (mais sans clapot), captivante et pleine de surprises…
Depuis quelques années, j'avais pourtant engrangé quelques bonnes adresses au sujet de la batellerie qui, faut bien l'avouer, n'est pas des plus populaires au sens : répandus !
C'est ainsi que je tombais (sans douleur au contraire) sur un article récent de Marc Debeer concernant le Quai du Wault à Lille. Je me suis empressé alors de lui adresser un mail de sympathie (son éloquence et la quantité de ses articles m'ayant touché) en lui joignant 2 copies de cartes postales anciennes du lieu. Signalons ici que les reproductions de cartes postales anciennes appartiennent au domaine public et sont donc libres de droit. Précision que j'apporte en qualité d'enseignant de la formation continue en infographie avec pour spécialités, entre autres, le droit de l'image et Photoshop. La plupart des numérisations de cartes postales anciennes que je possède sont un archivage d'illustrations prises sur un site tristement disparu : "lille1900.com". Elles représentent essentiellement les ponts, canaux et gares du Lille d'autrefois. Remarquons que la disparition de ce site superbe autant qu'utile a précédé l'apparition de multiples sites commerciaux proposant des reproductions payantes !!!
Alors cadeau, des repros retouchées par mes soins :
Ou encore, mes lieux préférentiels (voir plus loin) :
Mais je pense qu'il est nécessaire que je me présente un minimum dans ce premier article :
Je m'appelle Jean-Michel Docus et suis natif de Lille, descendant de plusieurs génération de lillois. Certes, j'habite depuis bientôt 16 ans dans la région de Perpignan. Mais le nombre d'années conséquent passées à Lille a fait que je resterai pour toujours un ch'ti amoureux de sa ville natale !
J'ai contracté dans l'enfance deux virus inguérissables : la "ferrovipathie" et la "pénichopathie"… Cela peut sembler incongru et à juste titre, tant le chemin de fer aura causé de déboires au monde de la batellerie. Mais la passion ne se commande pas ! Ainsi donc et depuis tout petit, le moindre petit bout de rail ou de voie navigable m'émeut. Et je me rappelle fort bien ces longs moments de vacances passés chez mes grands-parents paternels (ces derniers habitaient à proximité immédiate du port de Lille, là où je suis né d'ailleurs) :
Qu'elle avait de la patience cette adorable grand-mère d'attendre si longuement à l'écluse Sainte Catherine ou sur la passerelle entre le bois de la citadelle et le jardin Vauban ! Car lors des sorties quotidiennes en ces lieux, je voulais à tout prix assister aux manœuvres d'éclusées ou simplement aux passages des péniches.
Ainsi j'ai eu la chance d'observer certains lieux aujourd'hui disparus ou fortement modifiés :
- La vieille darse à côté de la place Catinat.
- L'ancien pont Léon Jouhaux.
- Et plus tard, la construction de la déviation à grand gabarit à travers une partie du bois et la disparition des ruines de la guinguette…
De plus, ces deux passions m'ont conduit comme beaucoup à pratiquer le maquettisme. Car disons-le ici : la pratique du modélisme, fluvial comme ferroviaire, est la conséquence d'une frustration à n'être ni batelier, ni cheminot, ni enfant de ceux-ci et de tenter de s'approprier (en réduction tout de même) ces mondes "merveilleux" (au moins dans notre imaginaire !) et apaiser ainsi les ravages de l'émotion passionnée… Non, je l'assure, je n'en rajoute pas et je suis persuadé que certains se reconnaîtront !
Mais voilà : si pour les p'tits trains il n'a jamais manqué de documentation, de plans, de revues spécialisées et autres marchands de modèles réduits, en revanche pour réaliser une maquette de péniche, quelle misère ! A part une boîte de 38m approximative : sans tonture, avec de curieux bouchains arrondis (?!) et à l'accastillage chiche, rien !
Je me suis rabattu alors sur quelques livres (pas nombreux), de rares revues professionnelles et quelques photos personnelles (à l'époque l'argentique coûtait cher, quelle chance le numérique !). C'était au début des années 80's. J'eus la chance d'apprendre l'existence du Musée de Conflans et sans complexe, de prendre contact avec François Baudouin conservateur de l'époque. Je tiens d'ailleurs ici à lui témoigner ma gratitude et le souvenir fort plaisant de notre rencontre. En effet, suite à un appel téléphonique, nous prenions rendez-vous, profitant d'un séminaire en la capitale. J'eus alors la bonne fortune d'obtenir plein d'enseignements instructifs et de précieux plans d'automoteur au 50e (essentiellement des chantiers Plaquet).
Je me suis alors lancé dans l'élaboration d'un plan à l'échelle (1/24e à cause de la dispo d'autos en métal à cette échelle : j'en voulais une dessus !) et me suis engagé dans la construction d'une vraie maquette (entendez précise) où tout est à faire soi-même, y compris l'accastillage : ancres typiques et son treuil, grand et ancien safran à chaînes, tunnel d'hélice, le tout en laiton, bronze, maillechort ou encore alu.
- Le tunnel d'hélice :
- Une ancre typique :
- Le treuil des ancres avant :
- Le vieux modèle de safran à commande par chaîne :
Coque et superstructure sont intégralement couverte de feuilles plastiques ou métal permettant la reproduction des rivets et joints de brasure (à cette échelle tout se voit). Présence d'un bouteur avant fonctionnel. Etc.
Cela fait une belle chose de 160 x 21cm et quelques kilos car navigable (j'ai heureusement pensé aux petits sacs de sable dans le grenier !).
Cependant, les choses de la vie le décidant, cette construction a connu des pauses très longues : 25 ans précisément qu'elle attend la finition ! Au moins suis-je sûr des collages ! Mais, c'est promis, je vais m'y remettre très vite. Il me manquait quelques clichés de détails (y-a pas de péniche à Perpignan !) mais grâce à ce site le problème est résolu.
Mon affection pour la Belgique et ses habitants (ces conviviaux voisins me manquent fortement !) et mon intérêt pour le Grand Jacques m'ont fait opter comme devise le nom : Marieke. Là s'arrête la rigueur de reproduction car je ne sais si cette devise existe. Et si elle existe, je n'ai aucune idée de ce à quoi ressemble ce bateau !
- rem. : Il n'est pas interdit de le prendre comme un avis de recherche…
Voilà, j'espère ne pas avoir été trop long pour ce premier article.
A bientôt…
Eh bien, de mémoire, ceci doit être le premier article le plus long et complet possible !
Bravo et bienvenue