5. Le Caltex-Elf-Gironde BX1050, ex Giroflée.
On le voit ci-dessous qui "monte Garonne" sur une vue tirée d'une vidéo de l'INA.
A la fin de son utilisation par Elf, l'Elf-Gironde est acheté par Diaz, une entreprise de gravier. Il sert de station service et de dépôt.
Il est amarré, presqu'en face de notre ponton, mais rive droite, quai Deschamp.
Ensuite, au fil des cessions/reprises, il a suivi les humeurs des sociétés sablières qui se sont succédées jusqu'aux environs de 1985 date de la fin des extractions de graves. L'Elf-Gironde suit le régime de pratiquement tous les bateaux de gravier, à savoir l'abandon et même, d'après ce que nous dit Paul, le fond de Garonne...
On le retrouve par la suite, en bateau-logement, sous le nom de Zerha avec les mêmes caractéristiques d'origines. Jos le présente au chantier du môle St Louis de Sète, dans un commentaire BaB du 16-07-2008 (1).
En 2009, il est à Villeneuve-les-Béziers, sous le nom de Gwada, mais sinistré par un "feu à bord".
On le retrouve à Prades (Agde), après le pont.
Le voici, il y a quelques jours, au sec à cause du chômage, dans le bief Prades-Bagnas.
6. La Monique :
C'est le dernier "de Wachter" arrivé dans le midi en 1932. Le Véritas donne un creux de 2,80 m, soit 60 cm de plus que les autres, mais il semblerait que ce soit une erreur administrative car, affirme Pierrot-l'ancien : "il aurait bien aimé les avoir quand il se trouvait dans la houle au Bec !"
Il est immatriculé Li 8795-F.
Ci dessous, en jaune, au ponton d'Henri, en Bastide (BX).
Son armateur est la Société Française des Huiles et Combustibles "Huilcombus" qui possède aussi des 38m dans "le Nord", témoin cette carte postale :
Huilcombus commercialise ses carburants dans les stations-services OZO.
L'architecture de certaines stations construites dans les milieux des années 1950, est sensée représenter "le capion" (l'étrave), d'un pétrolier.
Des "locaux" appelaient ces stations "la péniche" et la marque "OZO" la "pénichienne".
La société Huilcombus est intégrée au groupe Total, au début des années 1960.
Dans un document de l'ONN de 1964, la Monique fait partie de Total, mais est "en gérance par la Société Citerna". Effectivement Alain du La Réole, se souvient que ce pétrolier chargeait comme les Citerna, pour différentes sociétés pétrolières. En 1970, il est encore au pétrole dans un contrôle Véritas.
Ci dessous, un "de Wachter" est présent sur cette carte postale d'Agen. Par déduction, si ce n'est pas le Motril qui ne s'aventurait pas dans le Latéral, ni les Caltex-Elf peints en rouge, il semblerait que ce soit la Monique, c'est toutefois à confirmer...
Ensuite, c'est l'incontournable passage au gravier, en Garonne où il resterait au fond d'une "fouille" d'Arbanas (33), face à Paillet, ou carrément "à la côte".
Les futurs archéologues chercheurs d'épaves auront du travail !!
Espérons, qu"ils ne concluent pas, "par un ras de marée qui aurait coulé un bon nombre de bateaux garonnais !!!"
(1) : http://bab.viabloga.com/news/les-citerna-partie-2-30m-sur-canal-des-deux-mers
Toutefois, pour une vue du Banco ex Motril à sec voir :
http://bab.viabloga.com/news/un-des-4-de-watcher-a-sec
Bravo lougabier, pour les trois épisodes de ce bel article concernant ces quatre pétroliers, qui appartiennent avant tout à l'histoire de notre batellerie.
Merci à toi