Le Progrès et la Batellerie. S’il n’est pas concevable de retourner en arrière, il faut bien admettre que le progrès a aussi ses revers. Intimement lié à l’évolution qui nous entoure, force est de constater que le progrès, aidé par la mondialisation, le marché libre et la surconsommation, ont largement contribué à développer le chômage et la précarité. On doit évidemment admettre que le progrès a aussi permis d’énormes découvertes dans diverses applications pour le bien être de l’humain comme dans la médecine entre autre et c’est formidable. Par contre, à contrario, tout ce qui a pu évoluer dans des domaines liés aux commerces, aux industries avec les robots qui ont permis d’améliorer les cadences et la qualité des produits, il aura eu pour conséquence de détruire l’environnement social en créant plus de chômage et d’inégalité, tout cela pour le plus grand profit des multinationales et de quelques privilégiés, mettant ainsi en péril l’avenir de notre système social. Peut-on dire alors que c’est un progrès si le bénéfice qui en est sorti n’est pas partagé par tous les acteurs? Si le fait de prendre des vacances reste un ressenti tout à fait normal qui s’est développé dans la profession, les quelques années qui ont suivi l’après guerre ont été moyennement prospères mais sans excès et de courte durée. Sans doute les plus heureuses à mon sens car le marinier vivait bien, sans chichi, payant des charges bien moins élevées qu’aujourd’hui en ne prenant jamais de vacances qui pour lui, se trouvaient être les attentes à l’affrètement réservées alors aux entretiens ou aux montées de chantier. Les longues périodes hivernales réduisant l’activité à néant obligeaient aussi les mariniers à s’assurer une trésorerie de réserve car les aides n’existaient pas. Néanmoins, il n’y avait pas de stress et bien moins de cavalcade donc sans doute une vie plus sereine. On ne peut donc se réjouir pleinement du progrès qui a profondément modifié notre façon de travailler et de consommer, au mépris des règles élémentaires de partage pour le bien commun de tous et la sauvegarde de la profession. Sans une redistribution des richesses et une réorganisation des lois qui régissent cet ensemble, il est fort à craindre que les générations futures seront conduites à de graves conflits destructeurs.
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Par cayor
• Divers
• Lundi 02/02/2015
• 1 commentaire
• Lu 2753 fois
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Je me souviens d'un petit livre "le droit à la paresse", lu dans les années 70/80 qui mettait en cause les machines. A l'époque, dix 38m, soit 10 équipages transportaient 3500t, aujourd'hui, 1 équipage de 2 ou 4 personnes transportent les 3500t. Comment peuvent-ils payer les retraites des anciens. Idem pour les éclusiers, aujourd'hui dans certains canaux, 1 éclusier pour 10 écluses. Comment financent-ils les retraites des anciens(un éclusier pour une écluse). Bien sûr, cela est vrai pour tous les métiers sauf les professionnels de la politique. Enfin, que reste-il de la "liberté" du métier de marinier ? Les bateaux sont suivis au km près par informatique, il faut donc parfois rendre des comptes en temps réel. Dans cette société, il y a de moins en moins de places pour l'humain. Les improductifs coûtent toujours trop chers (de l'enfant à la personne âgée). Même s'ils ont fait tourner l'économie par le passé.... C'est un voeux pieux mais nous vivrons mieux quand la technologie se mettra davantage au service de l'humain, plutôt que servir un capitalisme dont la soif ou l'appétit sont sans limites. Enfin, oui pour un progrés qui soit au service de l'économie mais aussi de l'humanité.