Le fluvial au secours des routes !!!
Et Oui !!! On n’en parle pas, mais que deviendraient les routes verglacées sans la contribution des bateliers ? Je décharge en ce moment même 1500 T de sel à Seraing. La cargaison part immédiatement renflouer les stocks régionaux. Si ils savaient tous ces usagers de la route, les efforts que j’ai dû consentir pour livrer ce matin dès 6 h. Chargement terminé, mardi à 18 h à Rheinberg (Allemagne). Je téléphone au préalable au client pour annoncer mon arrivée probable jeudi dans la journée. La personne au tel me répond « Vous n’êtes pas encore chargé, alors on verra jeudi » Je lui répond ironiquement « ok, je vous rappelle lorsque je suis en face du quai » ? Heureusement, malgré déjà 12h de travail derrière moi, (j’avais commencé ma journée à 6 h) je décide de naviguer jusque 23 h ! Après 6 h de repos, je repars. J’ai encore 180 Km à parcourir à 10 Km/h de moyenne en comptant les 6 écluses que j’ai à franchir. J’en profite pour retéléphoner au client. Heureusement, je tombe sur une personne compétente. « On vous attends avec impatience, les stocks sont vides » !!! Je m’engage à être pour 6 h jeudi matin à quai. Tout roule jusque Petit Lanaye. Aux Pays Bas, toutes les écluses de la Meuse sont doubles, voire triples. En Belgique, 1 seule écluse à Lanaye. Goulet d’étranglement fatal : 7 ème bassinée !!! 6 h d’attentes !!! Ava lant, c’est pire : 12 bassinées !!! A 1 h, cette nuit, j’entrais dans l’écluse. A 4 h 30 je m’amarrais à destination. A 6 h le grappin sortait ses premières tonnes de sel. Cela nous a permis de voir Liège by night. Au fil de l’eau c’est très calme. A Ougrée, les usines travaillent. Une épaisse fumée blanche envahit la nuit noire : surréaliste. A 5 h, Liège s’éveille et moi je part 1 h au lit. Fatigué mais heureux du travail accompli. Et dire que les usagers de la route vont quand même râler parce que le salage est passé trop tard, pas à la bonne place ou pas comme il faut…. Denis
Et il neige encore et encore...
Bah, y a du sel à gogo, pas d'souci ;-)