Bord à Bord Fluvial

Mots-clés : défaillance

Quittant SISSY (bordabord.org/news/cap-au-nord-1), je me dirige vers LANDELIES en Belgique en suivant le Canal de la Sambre à l’Oise, puis la Sambre. Une halte à MAUBEUGE où l’écluse n°8 semble en sommeil prolongé …….



Un peu plus tard, j’aurai l’explication : cette partie de la Sambre française est fermée à la navigation. En France, de nombreux canaux (ou tronçons de canaux) sont aussi dans cette situation. L’une des raisons de ces fermetures est l’envasement des canaux : la vase serait polluée et dangereuse ; par souci prétendument « écologique », on préfère la laisser dans les canaux lorsqu’on les vide !!
Le résultat de cette pratique est que les canaux français deviennent peu à peu impraticables ; cette situation s’oppose au développement du transport par la voie d’eau et permet au transport par la route de polluer encore un peu plus et de dégager toujours plus de CO2 !!
Décidément,la France est bien le pays de l’écologie à courte vue et à contre sens …..
En Belgique, la vase des canaux est enlevée pour être traitée et réutilisée ensuite …….       Cherchez l’erreur !!

Poursuivant ma route, j’arrive à LANDELIES, charmant petit village au creux de la vallée avec son port de plaisance, son écluse et son pont levant qui coupe la route aux voitures lors du passage des bateaux …… tout un symbole !


                            
                      Le sympathique éclusier manœuvre le pont levant

Un bateau belge, l’ASCONA sort de l’écluse lorsque j’y arrive.


                             

Deux kilomètres en aval de l’écluse se trouve une carrière de calcaire.



A la carrière, un bateau est en déchargement, le JEAROL de Claudy et Cathy CHRISTIAENS
           


Comme les autres bateaux qui effectuent le trajet d’ERQUELINNES à LANDELIES, le JEAROL transporte de la vase, extraite de la Sambre belge après dragage. Cette vase a été dépolluée et stockée pendant un an à ERQUELINNES et elle est, ensuite, acheminée par camions de LANDELIES jusqu'au site industriel de Solvay de Châtelet dans la banlieue de CHARLEROI, à quelques kilomètres de là, pour y être retraitée et réutilisée comme remblai.


                              

Une fois le bateau déchargé, j’embarque sur le JEAROL, le temps d’aller faire demi- tour quelques kilomètres en aval près de MARCHIENNE.

                           

Cathy est aux commandes et grâce à un circuit vidéo interne, elle peut suivre son mari qui est actuellement aux cordes.



Claudy nous rejoint dans la marquise et nous échangeons de manière fort sympathique tandis que le JEAROL s’approche de MARCHIENNE où il effectue son demi-tour


                         

Puis c’est le retour vers la carrière sous le regard d’un héron cendré...
           


A la carrière, j’abandonne à regret le JEAROL et son équipage si sympathique que je vais cependant retrouver à l’écluse de LANDELIES le temps d’ une dernière séance de photos. Puis le bateau reprendra sa route vers ERQUELINNES pour un nouveau chargement de vase dépolluée.


                                            Cathy manoeuvre la porte de l'écluse pendant
                                            que l'éclusier actionne le pont levant.

                            

Avant de repartir, j’ai encore la chance de voir passer à l’écluse un bateau hollandais avalant, le JOLISE. Le marinier parle un peu français et il semble doter d’un grand sens de l’humour et de la rigolade …..






à suivre......


 Jean Louis VEY

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