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Automatisation des écluses

Par kikicmr • BaB NordEst.fr • Jeudi 22/05/2008 • 2 commentaires  • Lu 7848 fois • Version imprimable

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Annemarie, du bateau Picaro (NL) a fait parvenir à Jean-Louis (BàB Vallée du ) un courriel au sujet d'une action menée pour faire prendre conscience des inconvénients liés à l'automatisation des . Je reproduis ici l'intégralité du texe :


Nancy, le 15/05/08


Ce matin, le bateau 'Picaro' a bloqué pendant 10 minutes le de Malzéville à Nancy (où se trouve le siège du Service de la navigation du Nord-Est)
. Dix minutes, c'est le temps perdu par automatique, comparée à une manuelle.


Le Picaro sous le -levis.

Ces dernières années, Voies Navigables de France (VNF) a, dans la région du Nord-Est comme partout en France, automatisé de plus en plus d'écluses de gabarit Freycinet, pour limiter ses coûts de personnel.

Dans le cycle d'éclusage (fermeture et ouverture des portes et vannes) de ces écluses automatisées 'dernière génération' sont programmées beaucoup de temporisations, qui retardent le processus en moyenne de 3 minutes par bassinée. Au niveau technique, il est bien possible de réaliser des écluses automatiques tant rapides que sûres pour tous les usagers.

De plus, une manuelle est généralement préparée bien avant l'arrivée d'un bateau  par un éclusier, tandis qu'une automatisée doit souvent se vider ou se remplir encore quand le bateau est déjà très proche de l'. Le temps perdu par une telle 'fausse bassinée' est en moyenne de 7 minutes. Ce retard peut également être évité, en connectant les écluses (qui sont toutes équipées d'une ligne téléphonique) entre elles.


Chaîne d'écluses sur le des Vosges (au Nord d'Epinal).

En outre, il y a beaucoup de dysfonctionnements, nécessitant l'intervention d'un technicien, qui doit souvent venir de loin.

Pour mieux comprendre le mécontentement des , il faut savoir que les bateaux de commerce 'font' souvent plus de 150 écluses par voyage. A cela s'ajoute le mauvais état d'entretien du réseau navigable à petit gabarit (canaux envasés, berges effondrés, fuites,…) qui cause encore plus de retards aux transporteurs fluviaux.  Pour qui toute perte de temps est une perte de revenus, car ils ne sont pas rémunérés à l'heure, mais au transport. Mais les réclamations des sont ignorées par VNF et ses services de navigation.

La politique française se dit favorable au transport fluvial, la pratique est autre…

Contact et renseignements :

www.picaro.nl

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Commentaires

par kikicmr le Samedi 24/05/2008 à 15:31

kikicmr Annemarie apporte quelques précisions:


VNF/le SNNE a fait ça sans doute pour la sécurité des bateaux de location et des touristes sur les bords de l'écluse, mais même en retardant ce processus encore d'une demi-heure, on ne peut pas faire des écluses 'fool-proof'!  D'ailleurs, tout le monde sait que si on pousse un bouton, ou, actionne un appareil, ou , dans ce cas, une tirette, il va se passer quelque chose, donc pourquoi cet attente inutile? Par contre, nous considérons un éclusage tellement lent même plus dangereux, car on est de moins en moins concentré à veiller ses cordes, et on va même faire des autres choses pendant l'éclusage (entrer dans le logement etc.).

 

Ces temporisations existent aussi sur le canal entre Champagne et Bourgogne, mais dans le Nord-Est la situation est encore plus grave, car il y a beaucoup de petits biefs. Normalement les écluses se trouvant à moins de 1500 mètres (environ) l'une de l'autre sont mis en chaîne, qui veut dire que la prochaine se met automatiquement en préparation. Mais dans les Vosges, à Troussey, dans l'embranchement de Nancy etc, il faut re-utiliser sa télécommande à chaque écluse, même dans des biefs de 200 mètres. Ensuite, il faut le plus souvent attendre la fausse bassinée (aussi très longue, à cause des temporisations...) et essayer de tenir son bateau bien droit, et de ne prendre pas des choses dans l'hélice en marche arrière, tandis que le bateau est déjà très (trop) proche de l'écluse. Car, comme les biefs sont tellement petits, la détection se trouve aussi trop proche de l'écluse.  Et, pour prévenir qu'on actionne l'écluse qu'on vient de quitter, en poussant le bouton le plus tôt que possible, la portée des 'télé'commandes est aussi très réduite dans les Vosges, il faut presque 'toucher' les boites de détection. Donc que font les mariniers? Ils envoient leurs enfants ou leurs femmes avec la télécommande vers la prochaine écluse pour la mettre en préparation. Situation vraiment très 'sûre' !

 

La seule raison que nous pouvons nous imaginer pour la non mise en chaîne de ces écluses, est que VNF veut donner aux plaisanciers la liberté de s'arrêter dans chaque bief. A notre avis, pour cela il y a plein d'autres solutions possibles, qui ne gênent pas les bateaux de commerce. Par exemple, on peut envoyer par téléphone un signal à la prochaine écluse, de sorte que celle-là fait déjà une fausse bassinée, et qu'au moment que la télécommande est utilisé, il faut seulement ouvrir les portes. Ou, pour épargner de l'eau, on peut réaliser des 'petites chaînes' de 5 ou 10 écluses, tout dépendant de la situation locale (port de plaisance, quai, village avec boulangerie dans le bief, ou par contre, comme à Troussey, une cimenterie!).

 

Et si VNF ne veut pas changer son système, ils peuvent faire accompagner tout bateau de commerce par un itinérant, qui prépare l'écluse et fait la bassinée en mode manuel (plus vite). 

 

 

Cordialement,

 

 

Annemarie




nouvelles automatisations par kikicmr le Samedi 24/05/2008 à 16:40

kikicmr Il me semble que les problèmes décrits par Annemarie concernent essentiellement les secteurs "fraîchement automatisés" : canal des Vosges, embranchement de Nancy, ainsi que les écluses 26 à 23 du canal de la Marne au Rhin versant Meurthe, en amont de Nancy, qui plus est équipées de portes en matériaux composites (voir ci-dessous, article paru dans l'Est Républicain au mois d'août 2004).


 
Pour le secteur que je connais le mieux (canal de la Marne au Rhin de Réchicourt à Dombasle), l'automatisation est plus anciennes (peut-être 25 ou 30 ans, à une époque où il y avait encore des commerces). Les temporisations sont moins longues (les radars se situent à 250m des écluses), les ventelles se referment quand les portes sont ouvertes pendant que le bateau entre dans le sas,.. 

C'est vrai qu'au début il y a eu une longue phase d'adaptation, avec pas mal de problèmes (les éclusiers sont restés en postes fixes pendant plusieurs mois), mais à cette époque il n'y avait pas de problème de personnel (les écluses étaient électrifiées depuis les années 50 ou 60, avec chacune leur éclusier). Aujourd'hui, les itinérants qui ont en charge 7 ou 8 écluses n'ont a intervenir que pour un ou deux problèmes par jour en saison, souvent dû à une erreur de manipulation d'un plaisancier. A noter qu'il arrive qu'ils préparent les écluses au peu de commerces qui passent, ou tout du moins ils essayent de rester à proximité pour intervenir rapidement en cas de panne.

Et que dire des nouveaux systèmes SCUO qui ont été testés pendant une année aux écluses 16, 15, 14 et 13... Des "écluses intelligentes" qui d'après ce que j'ai pu entendre n'ont satisfait personne, ni les éclusiers, ni les mariniers... Mais il faut dire que c'était une expérimentation audacieuse d'un produit qui nécessite forcément des mises au point...



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