La batellerie - Expérience fluviale sur les fleuves, canaux et rivières navigables ! Transport fluvial - Batellerie - Péniche - A Namur, dans le cadre de l'exposition "Mémoire ouvrière", la batellerie était présente

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A Namur, dans le cadre de l'exposition "Mémoire ouvrière", la batellerie était présente

Au Fil de l'Eau, p8, p9, p10 et p11, janv-fév 1980

Par BaB • Les archives • Jeudi 08/03/2007 • 0 commentaires • Lu 2503 fois •

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Mots-clés : au fil de l'eau

Extraits :

L'histoire ? Connaître le passé... pour mieux vivre le présent...
"Dis-nous, grand-père, comment c'était les bateaux autrefois ? ..."
C'est drôlement intéressant de faire un retour en arrière pour se rendre compte combien nos parents, grands-parents, ancêtres ont dû lutter nous qui sommes habitués à tout recevoir sans trop nous "décarcasser".
On ne saurait dissocier l'histoire de la navigation fluviale de celle de l'humanité. Création de la nature, la voie d'eau permit aux premiers hommes de pallier l'absence de voies terrestres. Ils purent donc élargir leur champ d'action en évitant de traverser la forêt primitive et hostile.
Au cours des siècles, la circulation intérieure s'amplifia...
Il est curieux de constater que l'importance croissante de la voie d'eau n'entraîna aucune amélioration pour faciliter la tâche des bateliers.
Bien au contraire, leurs soucis étaient de tout ordre : naturels... techniques... politiques...
Chaque incursion dans un territoire obligeait le batelier à débourser des droits... Les territoires engagés dans les polémiques sans fin se servirent souvent de ces droits comme moyen de pression contre leur rivaux.
... l'homme à la barre dénommé "piautre" ou "piaute" devait résorber par une conduite adroite...
La remonte se pratiquait par halage ... Dés l'aube, sous l'autorité du "patron", le convoi s'apprêtait...
Plus d'une centaines de bêtes et autant d'hommes étaient nécessaires pour haler des convois de plus de 1500 tonnes.
passe à 4 doigts : peu d'eau
passe bien juste : suffisant
pan : facilement
pan laur : libre
pan et demi : eau avantageuse
pan et demi laur : largement
La concurrence rails eau ... amena la batellerie par une normalisation des dimensions...
La machine à vapeur s'implanta d'une façon vigoureuse. Rapidement apparurent des bateaux automoteurs dont la coque en fer présageait l'abandon irrévocable du bois.
Le sort des bateliers de cette époque n'était guère enviable. Mais il est vrai que l'extrême paupérisme qui régnait alors atteignait la plupart des corps de métiers.
L'organisation, déjà insuffisante de la profession, engendrait des problèmes au niveau de l'obtention d'un fret...
Au cours des années trente, le principe de l'affrètement par tour de rôle fut adopté... Cette réglementation fut instaurée afin d'enrayer la concurrence ruineuse à laquelle se livraient les bateliers...

Un incroyable résumé et analyse de la batellerie par Soeur Emmanuelle.
Riche en vocabulaires et en exemples, ce texte est d'une grande sincérité historique.
L'histoire est-elle un éternel recommencement ?
La batellerie échappe-t-elle à ce postulat ?

Ces écrits nous permettent de mieux comprendre la batellerie d'aujourd'hui en approchant avec timidité son histoire...

Bonne lecture...