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Rapport au développement durable

Association "La Vague des Femmes Batelières"

Par BaB • Infos • Vendredi 08/12/2006 • 7 commentaires  • Lu 2841 fois • Version imprimable

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Mots-clés :

Rapport au développement durable du 30 novembre 2006 devant les délégation de l'association Femmes Responsables.

Imaginez…
Vous marchez en vous baladant le long d’un canal et vous rencontrez une péniche chargée, puis un automoteur plus gros où vous lisez que son port en lourd est de 1000 tonnes, ensuite un petit convoi poussé de freycinets* et enfin une unité moyenne de 800 tonnes.
Vous venez de rencontrer 114 camions.
Avez-vous été gêné par le bruit au point d’arrêter votre conversation ?
Avez-vous été gêné par les gaz d’échappements ?
Avez-vous été obligé de tenir vos enfants pour éviter qu’ils ne soient renversés ?
Ne vous êtes vous pas plutôt arrêté pour regarder passer ce formidable mode de transport ?
...


Rapport complet ICI (pdf, 595ko)


Commentaires

eau ou route par jmlav le Vendredi 08/12/2006 à 20:20

bonsoir

domage que peut de personne parmis nos dirigeants n'entende se débats tellement réaliste et qui reflete bien la situation actuelle. beaucoup moins de camions serait une chose admirable pour notre santé et surtout celle de nos enfants a venir.

jm


par jean-claude le Jeudi 14/12/2006 à 08:21

Bonjour,

C'est tellement vrai mais encore faut-il que la Batellerie Artisanale s'organise autrement pour prétendre  reconquérir une place qu'elle n'aurait jamais dû quitter si,en son temps,ses instances représentatives avaient sû s'accorder et s'unir pour défendre l'avenir de cette profession.Aujourd'hui,le marché libre contribue à diviser un peu plus le monde artisanal  laissant la place aux prix en baisse et aux heures de travail démesurées que seul un indépendant est capable d'accepter.

Est-ce là un progrès social ? 

J.Claude


Re: par Nicolas le Jeudi 14/12/2006 à 09:34

Est-ce là un progrès social ?

Cela dépend de quel côté on se positionne...
Du temps de la belle époque, du temps de la "bourse", le batelier avait comme position d'être un "capitaine-ouvrier". On lui disait quand (tour de rôle) et à combien il devait naviguer... Bref, le batelier est très encadré et il est très difficile de sortir de ce que l'Etat a décidé !
Aujourd'hui, je pense qu'on pourrait presque parler "d'émancipation" du batelier. Le voilà libre, totalement libre de décider du quand et du combien. Voilà le batelier "capitaine-ouvrier" propulsé au rang de "capitaine-chef d'entreprise". Est-ce là un recul social ?
Non, je ne pense pas.
Le problème, il est vrai, est que personne n'a demandé leur avis sur la question. De plus le passage au marché libre ne s'est pas fait sans douleur car, la plupart du temps, le batelier n'a pas été préparé à cette libéralisation. Le batelier n'a pas suivi de formation comptable, marketing, de communication, etc. comme tout chef d'entreprise doit avoir un minimum de connaissance dans ces matières.

A qui la faute ?
Là, la question est encore plus polémique :
  • aux bateliers : ils devaient se préparer et ils ont préféré fermer les yeux à attendre la date fatidique
  • aux organismes professionnels qui ont tout fait pour reculer la date de l'ouverture du marché tout en ne faisant rien (ou presque) pour préparer le batelier à ce qui allait devenir incontournable
  • aux instances politiques qui n'ont pas donné les moyens aux deux derniers de se préparer sérieusement à la libéralisation
Quoi qu'il en soit, la réalité est telle aujourd'hui.
Il ne sert plus à rien de regarder en arrière car nous n'y reviendront pas.
Pour preuve, à terre il ne se passe pas une semaine sans que l'on annonce une catastrophe sociale de perte d'emploi suite à une délocalisation...
Est-ce là un progrès social ?
Je ne sais pas mais nous devons composer avec.
Stop aux regards vers le passé et regardons vers l'avant et sachons s'adapter à la nouvelle réalité car elle ne s'adaptera pas à nous !


Re: Re: par jean-claude le Jeudi 14/12/2006 à 11:06

Nicolas Bonjour,

L'interprétation que tu fais du bureau de tour n'est pas tout à fait exacte:

On lui disait quand (tour de rôle) et à combien il devait naviguer..

Le tour de rôle c'était comme chez le boulanger,chacun son tour.A une époque où le travail était rare,cela permettait d'avoir un transport et de manger à sa faim.Le marinier était totalement libre de choisir ou non son transport,d'où sa trop grande liberté vis à vis d'un client qui n'avait pas connaissance de son transporteur et voyait quelque fois son offre sans preneur.En ce cas,le courtier se voyait contraint de donner un surfret pour que le transport se réaliseLes barêmes(en France)étaient calculés au réel prix de revient en tenant compte du prix de la traction(voyage intérieur).Il avait ses atouts et avait besoin d'être réformé c'est certain, mais les organisations de défense et les mariniers ne l'ont pas compris.Aujourd'hui,évolution oblige,le marinier recherche son tranport seul mais comme tu le dis justement,il n'a pas reçu la formation nécessaire pour maîtriser cet ensemble qui font que pour devenir chef d'entreprise,cela nécessite aussi d'avoir de bonnes bases comptables.......ce qui n'est pas forcément le cas de beaucoup d'entre eux hélas.

Manifestement les acquis sociaux s'évaporent avec le progrès et quand tu dis,nous ne reviendrons pas en arrière,c'est vrai,quoique .....seul l'avenir nous le dira;mais je crois que tu es trop jeune pour te  souvenir car nos pères se sont battus pour obtenir une organisation de la profession avec l'instauration du bureau de tour qui a rendu  ses bons offices jusqu'à l'ouverture du marché libre...............qui existait déjà en 1936!Ce n'est pas nouveau.On retourne donc bien en arrière avec des dessous de table dont on ne parle pas mais qui existe bel et bien.Notre Société moderne est en train de se fabriquer une autre conception de vie active,voulue et calculée par ce qui dirige le Monde:le Pouvoir de l'Argent.

Quand j'entends progrès social,je veux dire par là :est-il normal qu'un marinier se voit contraint de naviguer jour et nuit pour assurer des dates de chargement ou de déchargement avec son épouse.Au nom de quel principe,de quelle idéologie?La liberté d'être indépendant?A ce stade,ce n'est plus de la liberté,c'est de l'esclavage.Quel ouvier accepterait-il une telle cadence?

A mon avis,pour pouvoir en juger,il faut vivre ce métier,avec ses difficultés sociales quand nos gosses sont en internat,le pratiquer et endosser les heures de boulot que çà représente en navigation et en entretien,en  responsabilités,en risques,en investissement de soi et de ses deniers qui s'obtiennent toujours par de lourds crédits accordés par les Banques qui sont les d'ailleurs les seules à s'enrichir.On est bien loin du Capitaine-Ouvrier auquel tu fais allusion mais qui existe toujours,seulement,celui-là est salarié avec une fiche de paye et des congés payés.....C'est un peu différent.

Bonne journée,

J.Claude


Re: Re: Re: par Nicolas le Jeudi 14/12/2006 à 11:16

Merci pour les précisions très enrichissantes !


Comme tu le souligne :

Notre Société moderne est en train de se fabriquer une autre conception de vie active,voulue et calculée par ce qui dirige le Monde:le Pouvoir de l'Argent

Je ne pense pas que le changement viendra d'une minorité active (la batellerie) mais bien des masses ouvrières et employées...
Les enjeux sont tels que en dehors de toute résistance à terre, il est vain de s'y attarder à bord. A mois que... à moins que pour une fois, le salut et l'exemple nous (re)vienne de la batellerie. Sera-t-elle prête à faire des sacrifices ? Oui nos grands-parents et parents ont gagnés une bataille, mais à quel prix ? La batellerie est elle prête à lâcher l'ancre ? Derrière qui se regrouper ? Derrière quel meneur ? ...

Merci pour cette discussion.


par Eusèbe D le Samedi 16/12/2006 à 08:34

Effectivement le marché libre contribue à diviser la profession. Une formation comptable, marketing et communication n'aurait rien changé. Sans formation je sais qu'il me manque 30% à chaque transport. J'estime que nous sommes bien plus exploités aujourd'hui qu'il y a 15 ans. Le prix de référence est resté celui de la bourse, pourquoi? Les assurances, les péages, les réparations, les remboursement d'emprûnts... ne sont pas restés bloqués. De plus, sur cette base "on" applique une baisse. Est-ce logique? Ne serait-ce pas plutôt nos chers courtiers qui en profitent?

"Entre le fort et le faible, c'est la liberté qui opprime et c'est la loi qui libère."


Re: par jean-claude le Dimanche 17/12/2006 à 06:50

Ne serait-ce pas plutôt nos chers courtiers qui en profitent?

Nous y revoilà.On en a déjà débattu longuement.C'est la loi du marché:l'offre et la demande qui sert bien évidemment plus les courtiers que les mariniers.Il faut dire aussi qu'ils sont moins nombreux.

Mais là encore,à qui la faute?Si une institution n'oblige pas les mariniers à respecter une certaine logique de fonctionnement,je ne vois pas comment on pourrait changer la donne.C'est le marché libre qui a été mis en place sans trop de difficulté donc liberté de faire ou de ne pas faire le transport au prix proposé.

Le système ne changera pas et mis à part un regroupement de la Batellerie Artisanale qui agirait au nom de tous,je ne vois pas comment on pourrait obliger quique ce soit  de laisser un transport mal payé.

Enfin c'est une vieille histoire qui nous a coûté cher et qui s'appelle :Liberté.

J.Claude



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