Bonjour
Un projet d'automatisation des écluses circule sur le Rhône.L'enjeux affiché par la CNR serait de commander les 14 écluses du Rhône depuis un centre unique situé dans la vallée.Le personnel gérera plusieurs écluses en même temps et utilisera des caméras, l'objectif affiché par la CNR étant de réduire sensiblement le personnel existant en le remplacant par des moyens d'informations informatiques (cartes électroniques, informations en direct et positionnement des bateaux pour les chargeurs) apportant soi-disant une amélioration significative au développement de la navigation et aux navigants.Je souhaiterai que la profession et les usagers du Rhône s'expriment sur le sujet sur leurs besoins et attentes concernant le fonctionnement de ces écluses, l'utilité de la centralisation depuis un poste unique en termes de fluidité et d'augmentation du trafic fluvial par rapport à un doublement des sas d'écluses (optimisant pannes, entretiens, fluidité et anticipation d'augmentation futur du trafic fluvial et sécurité).
A vos claviers
René
Je suis plus que septique sur l'opportunité de l'automatisation des écluses du Rhône, et de la supervision de l'ensemble de ses quelques 300 et des poussières kilomètres concentrée en un lieu unique.
Le Rhône n'est pas un terrain de jeu. Ce n'est pas, comme l'écrivait il y a quelque temps dans Fluvial un rédacteur joyeusement inconséquent "une succession de lacs tranquilles". Comme dit un ami marinier: "Sur le Rhône, on joue dans la cour des grands." et je pense que personne sur ce site ne me contredira.
Alors supprimer le facteur humain sur chacun des ouvrages pour réaliser des économies, c'est se foutre de la gueule du monde. C'est sacrifier la sécurité à une pseudo-rentabilité (qui reste à démontrer) et en tout état de cause, ce seront des économies de bouts de chandelle, face à la mise en danger des usagers du Rhône.
Quand il y a un pépin, personne ne peut intervenir plus vite et plus effcicacement que l'éclusier qui est sur place, et qui voit tout du haut de sa tour, y compris que le batelier n'a pas de gilet de sauvetage ! Quand un bateau sera en détresse, le temps qu'on se bouge les fesses au centre de supervision à 200 bornes, le bateau aura coulé, et on aura eu le temps d'imprimer les faire-part de décès...
Cette décision est stupide et scandaleuse.
Beurk !