Bord à Bord Fluvial
Bonjour,
Bien que je sois éloigné de cette région, je suis intéressé par la dernière époque de la navigation de Sète à Bordeaux.
Je veux dire: avec des automoteurs modernes des années 1960 à 1980 environ.
Il existe une innombrable littérature sur le canal du Midi et il n'est pas aisé de s'y retrouver, aussi parmi les passionnés, plaisanciers ou mariniers du canal, quelqu'un peut-il me conseiller un titre de livre relatif à cette période.
Je possède deux ouvrages que voici:
Merci de bien vouloir me renseigner, je ne suis sûrement pas le seul intéressé par les derniers mariniers (ou bateliers) de l'un des plus beaux espaces navigables qu'il soit.
BOA
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Bonjour BOA
Bonjour,
L'ouvrage le plus près de la réalité sur les canaux du Midi est, à ma connaissance, celui de Georges Larrose. Il est tout de même incomplet, et ne reflète que l'avis de son auteur.
La période de 1960-1980 n'a jamais été réellement abordée. Les principaux acteurs (mariniers, affréteurs, clients, ONN, P&C, etc.) n'ont jamais été interrogés d'une façon méthodique pour réaliser un ouvrage digne de ce nom. On retrouve de temps en temps quelques témoignages, mais ça ne va pas au delà.
La modernisation du parc fluvial du Midi, n'a pu se réaliser qu'à partir du moment où les investissements ont pu être remboursés, c'est-à-dire quand, il y a eu du "travail". Le problème vient de loin. En 1856, les canaux des 2 mers sont affermés à la Compagnie des Chemins de fer du Midi, le concurrent !!! Le trafic passe de 110.000.000 de Tonnes-kilométriques à 27.500.000 en 1896 mais, en outre, le fait qu'ils ne soient pas gérés par l'Etat, ces canaux ont échappé au plan Freycinet. Le trafic a repris quand l'Etat a repris son contrôle en 1898. (65.780.000 T-K en 1900, presque 3 fois plus en 3 ans !). Jusqu'en 1974, les chiffres se stabilisent autour de 100.000.000 T-K. et la moitié en 1978, soit en 4 ans !!.
Excuse pour les chiffres fastidieux, mais c'est du concret et pas du "baratin"!!
Les bateliers du Midi, se sont toujours adaptés aux diverses marchandises, des demi-muids (fûts de 600L) aux citernes, les mats de charge, puis la rehausse des hiloires pour les céréales, etc... fin 1930, toute la flotte est motorisée... Les compagnies pétrolières et l'HPLM avaient leur unités métalliques identiques aux autres bassins fluviaux mais adaptées (30m). A Bordeaux, Sète et en Arles, des chantiers de constructions réalisaient des automoteurs performants... Pour les artisans aux divers, il a fallu attendre le grand boum des céréales en 1960...
Attention, c'est une analyse toute personnelle et ce n'est qu'un résumé !!